CHRISTINE & THE QUEENS - Queen of Pop.

Nuit 17 à 52, pour le sujet et l'admirable jeu schizophrène d'Héloïse dans un noir et blanc qui la sublime.
- The Loving Cup, l'acteur est superbe, sans parler des vogueurs (j'adore cette danse pour l'esthétique et le message) !
"His name is Alexis, and he’s a young actor and model. We were looking for someone versatile, who could both be this young middle-class teenager, and this beautiful androgynous creature."


A propos du clip :
"It was important to show that the transformation doesn’t last, that the night had to end, just because that’s what makes it beautiful and breath-taking, keeping us (and him) wanting more. I liked the way we choose to show that a Vogue Ball and queer nights are above all a parenthesis that can allow everybody involved to go on with their everyday lives. You wait for it, you prepare yourself for it, and you enjoy every minute of it because it can’t last forever – until next time. In a way, the boy in the video is like me: I can’t be Christine forever, but it helps me face the rest of the day."

- Saint-Claude est influencé par Pippo Delbono (côté minimaliste du décor/théâtralité), concernant l’énergie masculine : "Je veux travailler l’énergie androgyne dans la danse et Marion Motin, elle a quelque chose d’assez masculin".
Héloïse je trouve qu'elle a (comme elle le dit de Charlotte Gainsbourg), une décontraction un peu masculine que j'adore.
Le phrasé des couplets est un peu venu des couplets de rap américain. Le final est breathtaking, on est d'accord.

- Dans Christine, les danseurs instaurent une géométrie intéressante (leur sorti de scène est renversante).



(Half Ladies c'est l’histoire d’une fille un peu bizarre, un peu maladroite qui se fait une place parmi ce schéma féminin. Si on n’atteint pas la norme, on est considérées comme des demi-demoiselles.)
Au début j'entendais "Laissez passer toute les half-ladies", apparemment c'est pas ça...


Pour le prochain clip, j'hésite entre Half Ladies et Chaleur Humaine (ou encore iT...) A moins que ça ne soit celle-là.
 
J'ai écouté l'émission Boomerang (suite à L'album de Minuit). Le passage sur l'incident dans la douche alors qu'elle chantée (c'est pas censé être drôle, elle a quand même failli mourir) la façon dont elle en parle m'a fait rire.

Elle est tordante. Dans C à Vous, quand on lui a apporté le chocolat (au lait?) à la fin : grand moment ! J'ai presque cru que le live allait y passer. Et le passage du canapé rouge de Drucker "N'est-ce-pas ?! Ca c'est quand même la consécration !"...



De mon côté, je cherche des vidéos de son concert Très Très Privé à Arras et les paroles de Dessassossego...

J'ai fais beaucoup de danse classique quand j’étais très jeune, mais je n’étais pas assez forte alors j’ai arrêté. Et je me suis mise au contemporain. J’ai toujours aimé ça et je suis contente de pouvoir l’exploiter sur scène. J’ai d’ailleurs une chorégraphe désormais. Je suis contente, ça fait très Madonna ! Elle s’appelle Marion Motin. Je suis son travail depuis longtemps. C’est quelqu’un qui a une énergie qui m’intéresse : je veux travailler l’énergie androgyne dans la danse, et elle, elle a quelque chose d’assez masculin.

Les musiciens ont été les derniers à me rejoindre sur scène. Quand il a fallu que je m’entoure, ça a d’abord été des danseurs parce que la danse fait de plus en plus partie de mon projet, sans être dans le côté très lisse, très chronométré. J’aime beaucoup la danse contemporaine, Pina Bausch par exemple, qui alliait danse et théâtre, des gens qui improvisent, des gens comme Chaz Buzan qui sont dans un travail du corps pas très gracieux, pas très glamour ou encore Pippo Delbono, un metteur en scène italien de théâtre. C’est l’énergie qui m’intéresse.

La musique, c’est ma langue principale, la première que j’utilise. La danse permet de raconter quelque chose d’une autre façon, avec une autre langue. Elle est déjà là quand je compose. La danse enrichit la musique, la complexifie, mais tout commence par la musique. J’interprète ce que je viens de chanter de façon moins littérale avec la danse. La danse peut rendre la musique plus mystérieuse, plus physique. Quand je fais des ballades, ce qui m’intéresse, c’est qu’on puisse un peu… bouger. Même en studio, danser m’aide à chanter.

Parfois ça vient tout seul, sur le vif du sujet. Je ne sais pas ce que je fais. Il arrive que sortie de scène, on me parle de déhanchés dont je n’ai aucun souvenir.



J'ai écrit The Loving Cup juste après avoir regardé Paris is Burning.
La chanson fonctionne exactement comme un Ball de voguing : on y prend le nom et le genre qu'on veut. Et n'en déplaise à certains, tout le monde est invité, sans exception et sans jugement - c'est une réponse à tout ce qui nous heurte. 
Le garçon de cette vidéo pourrait être n'importe qui, et sa transformation n'a pas besoin d'explication ; il est là, avec nous, et il danse. C'est suffisant. Il s'arrache, pour un court instant, à tout ce qui le détermine : il devient extraordinaire. 
Le garçon de cette vidéo pourrait d'ailleurs être moi ; je ne peux pas être Christine tous les jours. Elle n'est là que sur scène, et fait de mes insécurités des forces - le reste du temps, j'attends de la retrouver.


- A propos de sa prestation très remarquée aux Victoires de la Musique :

J'avais volontairement omis de chorégraphier la fin car j’avais prévu de faire une impro. Les coulisses de la prestation : le sol glissait grave. Aux répétitions, il y avait un film plastique par terre, donc je ne savais pas que le sol allait glisser, et là, le soir-même, c’était la panique. Je ne me souviens même plus de ce que j’ai fait, et je n’ai pas regardé la vidéo car je n’aime pas ça.

Y'avait des photos où tu la vois être interviewée lors du festival belge.


Si des personnes ont la possibilité de poster la photo qu'il y a pour le Victoire Mag (celle toute de bleu) en format pas trop grand, ch'ui pour.

Pour celles et ceux intéressés par le fameux doc (avec sous-titres français) :

Tenez, deux interviews radio sur lesquelles je suis tombée récemment : 

 - celle évoquée lors de son passage à C à vous en Décembre dernier (fou-rire lors de la dernière minute) : http://www.ouifm.fr/christine-the-queens-linterview-de-thomas-causse-48


- une session du Mouv' très sympa (qui commence à partir de 30 min avec Christine), ils se sont tous bien marrés avec 4 chansons en live en bonus : http://www.lemouv.fr/diffusion-christine-and-the-queens-en-session



PS : Et une toute nouvelle - toute fraîche : http://www.franceinter.fr/emission-les-meilleurs-concerts-de-france-inter-live-a-inter

"Au début, Christine était un personnage plus dark, plus théâtral, jouant davantage avec l’étrangeté.
Christine était plus Klaus Nomi que Michael Jackson."



Be Freaky A capella, C'mon yeah !











Merci pour le lien ouifm. 

Même trèsbelle chemise qu'à Deauville (I got my eyes on you comme dirait Drake) :

J'oubliais, 3 a.m de Twinsmatic, très sympa, vaporeux...


Après renseignements, pour le podcast musicforlife : "Cette interview a peut-être été diffusée sur la radio (néerlandophone) qui organisait cet événement, en tout cas je n'en ai pas trouvé trace sur leur site ou ailleurs."

Pas grave pour le festival belge, merci d'y avoir jeté un oeil.

Christine en mode Cristina, excellent !

M I S  E  R    I    C O R D E




Miséricorde est la Consolante, la Dame Pitié, la Très Généreuse.
J'ai pleuré dans des robes, des jupes, des plumes noires.
Elle me laissait pleurer des heures.
J'avais essayé de me suicider. J'avais essayé deux fois...


 

Raaaaahhhh si seulement il en restait des CDs pour les EP - pt'être une réédition dans quelques années . . .

Grave ! (ou dans un Best Of pour ses 30 ans de carrière...)
Elle a dit ça en itw : "Je ne suis a priori pas contre retravailler des chansons qui datent un peu, ou les utiliser de nouveau, mais il faudrait qu’il y ait du sens à ce que je le fasse. Je n’exclus absolument rien, peut-être que Kiss my crass irait avec un autre album ou que Be Freaky serait indispensable à un autre EP. Seul l’avenir nous le dira. J’avais lu une fois que Björk avait utilisé une chanson 15 ans après l’avoir écrite – donc, qui sait !"

Sinon Ebay&co. Nuit 17 à 52, tu peux toujours l'acheter en MP3...
Les autres EPs ont été dispos en trèèèès petite quantité, vendus sur son site ou directement après ses concerts de la main à la main.

I'm a jealous girl : LUCKY GUY
"Je suis allé discuter avec elle à la fin de sa 1ére partie elle a voulu me l'offrir (...) Reçu dans une petite enveloppe à bulles expédiée par une certaine Héloïse."
Correction : Mac Abbey est bien sorti en physique.

J'aime autant la Christine "torturée" des débuts que l'actuelle et toi, une préférence?


Elle est en lice pour remporter 5 prix (sur 12) lors des Victoires de la musique qui auront lieu vendredi 13 février.
Nominée dans les catégories «Artiste féminine», «Album de chansons», «Chanson originale», «Vidéo-clip» avec Saint-Claude et «Spectacle musical».

artwork




Mac Abbey. Ça a été une étape très importante pour moi, ça a été ma première sortie «officielle», un peu médiatisée, qui m’a permis de tourner, d’obtenir quelques émissions radio et télé. Je l’ai composé en août 2011, alors que j’étais retournée à Londres. Les émeutes dont tout le monde parlait aux informations venaient d’éclater dans le quartier où j’habitais (vers le nord) ; il y avait un couvre-feu tous les soirs, et on entendait les pétards et les sirènes à la nuit tombée… C’était une atmosphère oppressante, pleine de colère, qui convenait très bien à la Queen qu’est Mac Abbey (une folle furieuse). Je dormais très peu et dansais beaucoup dans des pièces surchargées d’objets inutiles.

Mon morceau préféré est Narcissus is back, pas seulement parce que c’est celui qui a été mis en avant, mais parce que j’ai eu la sensation d’avoir exprimé avec précision tout ce que je voulais exprimer. Il s’y passe une rencontre entre le mythe de Narcisse, que je trouve très beau, avec une colère que je portais en moi à ce moment-là ; ça a été un vrai exutoire de composer cette chanson.





Photo pochette intérieur :

Mince, le SoundCloud a été "nettoyé" (heureusement que j'ai eu le temps de les écouter en boucle le mois dernier et s--t !!!).

Ce que j'aime, entre autre, dans son projet c'est l'évolution justement - le fait qu'elle fasse grandir ce personnage et tout ce qui l'entoure. 
A chaque EP/Album une humeur et un style. 
Le second album ou prochain EP sera encore différent, c'est ça qui est intéressant pour moi donc pas vraiment de préférence, j'aime toutes ses périodes même si je l'ai découverte en Christine "version" Chaleur Humaine pour ma part.

La majorité des titres est heureusement sur Youtube, sauf Drifter.

Fernando Pessoa, "le livre de l'intranquillité"
C'était bien lié... (Titre original : O Livro do desassossego por Bernardo Soares)
« Le Livre de l’intranquillité est le récit du désenchantement du monde, la chronique suprême de la dérision et de la sagesse mais aussi de l’affirmation que la vie n’est rien si l’art ne vient lui donner un sens. L’art, ici même, est poussé à son paroxysme. »


Moi, je l'ai découverte avec Photos Souvenirs (sur la compil qui accompagnait sa 1ère superbe cover des Inrocks).

Christine about Christine : "Peut-être que dans cinq ans j’en aurais marre d’elle et je changerai de personnage encore, comme une mue." (c'était il y a 3 ans), je m'attends donc à tout, mais parti comme c'est, sûrement pas à être déçue.

Nuit 17 à 52 a toute la beauté du flou des ruptures, celles qui doucement s’insinue dans un couple, celle qu’on ne voit pas venir mais qu’on sent arriver. Les ruptures qui faute de réponses ont des "pourquoi". Celles qui forcent à refaire le film, revoir sa chute. Celles qui amènent à regretter d’être tombé(e) amoureux(se) mais jamais d’avoir aimé. Les indéfectibles ruptures qui traversent le temps et les époques et dont la plaie n’est pansé que par la ferveur d’un nouvel amour pour lequel on saurait se réinventer et surtout : tomber.

Bizarrement, c'est pas que c'est une chanson cannibale mais je l'ai composée, elle est venue d'un coup je sais pas trop d'où elle est sortie. Elle me paraissait bizarre par rapport à ce que j'avais fait avant, elle avait une tonalité différente. Je trouvais que sa poétique débordait sur tout le reste de l'EP. Ça me hantait un peu, j'imaginais plein d'histoires avec ce titre, pour moi elle est assez forte émotionnellement aussi. Elle est représentative de l’EP dans le sens où je fais beaucoup d’insomnies et que je vis la nuit, j'imaginais une chronologie un peu étrange qui parcourt tout l'EP, que chaque chanson corresponde à une nuit. Je trouvais que ça faisait sens. C'est celle qui reste dans l'esprit des gens, ils m'en reparlent. Je me suis dit "écoute il est temps d'appeler cet EP comme ça". Je voulais une couverture en noir et blanc, je trouvais que ça allait bien avec la chanson.

Spoiler:

Pour la première fois j'ai travaillé avec un photographe, ce qui, quand même pour moi est assez incroyable. Je ne faisais que de autoportraits: retardateur, t'appuies, tu cours, tous les trucs un peu craignos, tu mets sur des bouquins, t'éclaires avec tes lampes de chevet… N'importe quoi. Et là, je suis allée dans un studio. Moi qui suis très en contrôle, ça a été un peu… enfin je dis ça, mais ça commence à aller mieux, je me soigne, je fais ce que je peux (rires). Même si j'avais tout le temps envie d'aller checker sur les écrans.
Ce photographe là je l'ai choisi, je suivais son travail depuis longtemps. Il avait fait de super belles photos de Zebra Kast, un rappeur un peu queer, encore un truc un peu gay très bien. J'étais contente de travailler avec lui. Il est très talentueux, très théâtral. C'est un très bon souvenir cette séance photo."


Mes parents l’écoutaient quand j’étais petite et ils m’avaient acheté le best of. Ce n’est pas quelqu’un de très reconnu alors qu’il a fait des chansons très belles, romanesques et ambitieuses. Quand on m’a dit que ce serait bien de faire une reprise en français, j’ai de suite pensé à lui. J’ai vraiment eu du mal à choisir une chanson tellement ses morceaux sont complexes dans les orchestrations.
J'ai pris celle-là, parce que j'avais déjà commencé à réfléchir à l'EP, j'avais déjà composé Nuit 17, comme c'est une chanson qui parle du souvenir de quelqu'un qu'on a aimé je trouvais que ça répondait bien.
Photos Souvenirs est l’une de mes préférées. J’adorais le gimmick de répétition des villes alors j’ai commencé à le faire dans une énergie avec un débit hyper rapide. J’ai trouvé ça intéressant puisque le titre original est langoureux et mélancolique.
J’aime à penser l’EP comme une mini histoire et cela se terminait bien là-dessus. J’ai choisi l’ordre des chansons pour qu’il soit cohérent. Pour moi, c’est une progression dramatique. Beaucoup d’albums sont aujourd’hui des recueils de singles et je trouve cela dommage.

Cette chanson est partie d’une commande. On avait fait appel à moi pour faire une musique de publicité pour une voiture. Il fallait donner un feeling positif. J’aborde souvent des thèmes tristes alors c’était une contrainte drôle qui m’a fait écrire rapidement. C’est sans doute la chanson la plus joyeuse que j’ai écrite. Elle n’a pas été prise finalement mais je l’aimais bien.


C'est ma chanson préférée de l’EP. Je voulais parler d’un passage douloureux suite à une métamorphose, un peu comme un deuil. Dire en revoir à celui que tu étais et que tu ne seras plus, un rite de passage. Je parle de l’impossibilité qu’on a à se transformer complètement et des envies qu’on a à être des personnes différentes selon notre humeur.



Photos : Yulya Shradrinsky

A voté !

Par hasard, quelqu'un aurait-il un lien pour un article de presse paru dans Ouest-France (le 02/06 ou /08 de cette année) et celui de VSD du mois d'Août ?

Aperçu dans l'émission Alcaline mais j'arrive pas à les trouver sur les sites respectifs des journaux. Merci d'avance.

Ouest-France 02/06. T'en avait entendu parler où de cet article ?
VSD, (c'est un peu un torchon) ça me dit rien, t'es sûre ?! C'est à combien dans la vidéo ?




It's only mistery by Christine c'est beau, c'est rare que je trouve une reprise aussi bonne que l'originale, avec elle c'est une constante et parfois même elle la supplante.

Alcaline c'est excellent. Plusieurs grands moments : "Je suis sa mère" (Valerie Lemercier) + Phil Collins et la table... Mais surtout la fin.

Extraits d'Alcaline L'instant (qui durait 5min à la base mais plus dispo) :

A l’origine, elle avait décidé de dédier un EP respectivement aux 5 drag queens. Seuls 2 sont sortis (Miséricorde et Mac Abbey).
"Le troisième devait s’appeler Motus (suivi de Mouise et Mathusalem). Les projets naissent avec des raisons et évoluent ensuite, j’ai peut-être eu envie de moins me réfugier derrière les queens, j’avais l’impression qu’avec des chansons comme Nuit 17 à 52 et des nouvelles compositions, j’étais exposée moi, directement. Ça a peut-être contribué aussi à élargir le propos".

"Ce sont des gens dont l’esthétique m’a beaucoup touchée, des personnes qui, au lieu de se laisser abattre par des destins parfois tragiques ou par l’intolérance qu’ils ont pu subir, décident de prendre toutes ces choses assez lourdes pour en faire des choses joyeuses, très pop. Je trouve ça assez beau. Même si je n’ai pas du tout vécu ce qu’ils ont pu vivre, ce qu’ils font m’a parlé. Parce que je m’y suis retrouvée à un moment où j’étais empesée de plein de choses dont je ne parvenais pas à me dépêtrer.
Les Queens m’ont récupérée, en larmes, à la sortie d’un cabaret. J’étais venue à Londres pour tenter de mettre fin à mes jours, mais elles m’en ont empêchée, chacune à leur manière.
Je ne savais plus qui j'étais ni ce que je voulais faire. Je suis partie à Londres pour me perdre et je m'y suis trouvée. Ces travestis, qui ressemblaient plus au Bowie de la période Ziggy Stardust qu'aux créatures d'Almodóvar, m'ont fascinée. Ils m'ont réconciliée avec moi-même."

"Ce sont des hommes qui te complexent d'être une femme puisqu'ils arrivent à être une femme mieux que toi et de manière très codifiée. J'étais en admiration totale de leur rythme de vie, de leurs préparatifs..." 





- Les Queens représentent-elles d’autres facettes de ta personnalité ?
Elles sont devenues d’autres «moi» que je décide d’incarner où et quand je le veux. Elles ne sont jamais les mêmes en fonction de la chanson. En fait, dans ma tête, ce n’est jamais la même personne qui chante la même chanson… Je dois être un peu schizophrène !

- Quelles sont leurs particularités ?
J’en ai tiré des traits très généraux, ce sont un peu des caricatures… Il y en a une qui est obsédée par la célébrité. Elle assez connue et aime être très présentable. Une autre est complètement dégueulasse et obsédée sexuelle… Elle assume parfaitement sa libido. Une des Queens est morte, malgré tout elle continue à s’exprimer ! Il y en a une autre assez mélancolique et triste… Ce sont des humeurs que je peux emprunter quand je le souhaite. La dernière est très malade, elle a le SIDA, mais est porteuse d’espoir. J’aime bien m’inspirer de choses assez tragiques comme le font les travestis. Mais ma démarche n’est pas morose, bien au contraire, j’essaye de faire de la pop avec tout, même avec des choses qui ne sont pas évidentes à entendre.

- Malgré ces 5 personnages, penses-tu te livrer telle que tu es vraiment dans tes textes ?
Je pense que même si je suis accompagnée de mes personnages et que je ne parle pas directement de moi dans mes chansons, cela reste un moyen détourné de m’exprimer. En utilisant un personnage, je peux me livrer sans me livrer… C’est une sorte de pudeur de dire qu’il s’agit de personnages plutôt que de moi-même… Au final, c’est toujours lié à tout ce que je peux vivre, traverser et ressentir. On atteint le thème classique du masque : se cacher pour se montrer.

- Enlèves-tu parfois ce masque ?
Je ne l’enlève pas souvent, parce que sans lui je serais incapable de me livrer sur scène. J’aurais réellement du mal à m’exprimer sans passer par mes personnages.  Bien sûr,  j’enlève ce masque en sortant de scène, mais chanter, c’est quelque chose de pudique et de très intime, c’est un mélange entre ma voix et des émotions…

Dans l'émission Alcaline (voir mon message précédent).
Sûr, dans les crédits de l'émission.


J'vous conseille vivement l'interview dans le Tribu, elle y dit des choses très pertinentes et y délivre des opinions et visions sur le monde que, Oh combien, je partage.


Tu as un lien pour la reprise ?


Je regrette presque d'avoir bien saisi, finalement, la petite phrase dans le Libé que tu avais copié-collé (je n'ai pas le lien direct de l'article) en lien avec les propos de celui de ton dernier post (article de presse ou sur Internet - je ne sais pas).
J'entends différemment maintenant la phrase qu'elle dit dans le court-métrage présentant Miséricorde qui est donc au final plus ou moins véridique. 


Sacré Flaubert ! Déjà entendu mais très sympa de la ré-écouter cette interview (l'une des premières presque).


J'vous conseille également les vidéos de l'une des drag-queens (c'est trèèèèès réconfortant).
J'comprends tout dorénavant et d'une autre manière le post de Christine sur son twitter (j'croyais que c'était plus de l'ordre de l'anecdote/clin d'oeil par rapport à son univers que de son propre vécu et de l'histoire de sa rencontre londonienne / cf. l'une des vidéos de Fabulous Russela).


Sympa le gif.

C'était journée promo à la radio hier pour Christine : sur Chérie FM et enregistrement de l'émission de Cauet sur NRJ.



PS : Tombé au hasard de mes découvertes (ceux sont certains des articles déjà postés mais en entier - pour certains) : 

Tout détonne et tout me plait chez Christine and The Queens (Focus Le Vif.be)

Christine and the Queens - L'interview de rentrée   (Focus Le Vif.be)

Libération (29/05/2014) - Christine and The Queens, la vie scène

Indeed. Ouest-France n'est mentionné que dans les crédits (que j'avais zappé).
VSD, je pense que ça la concernait pas forcément elle...

Pour Tribu, pareil. Beaucoup de gens font malheureusement l'amalgame perversion/orientation sexuelle, en découle cette impression d'être sale/anormale du fait de cette différence. Triste société hétéronormée en mal de tolérance.

It's only mistery, non, juste le (trop court) passage dans l'émission.
La rage de conclure...

Le court Miséricorde, semble en effet, être tristement autobiographique, elle y joue son propre rôle. A la lecture de Libé, j'avais pas de doute déjà. En itw, en général, elle le sous-tend puis le balaye d'un revers de main, ne voulant se la jouer "ado torturée".


C'est les vidéos de quelle drag-queen qui sont réconfortantes ?
Et tu parles de quel Tweet de Christine / vidéo de Fabulous Russella qui s'y réfère ?

"Je dessine beaucoup depuis que je suis toute petite. A chaque fois que je fais des projets en théâtre ou en musique, j’ai besoin de dessiner des choses pour aider à fixer l’univers. Et puis comme c’est un espèce de faux groupe avec des queens qui ne sont pas vraiment là, c’est bien de les dessiner, comme ça les gens voient à quoi elles ressemblent. L’univers de Christine & The Queens est noir et blanc, parfois cartoonesque. Les dessins peuvent aussi retranscrire des cauchemars passés."


Motus ignore ce que c’est que d’être quelconque,
Elle ignore les batailles quotidiennes et les petits ajustements avec la réalité,
Puisqu’elle n’est que grâce folle, ininterrompue.
Motus ignore ce que c’est que d’écrire une lettre d’amour,
Eperdue,
Car ce que Motus réclame lui est toujours accordé.
(Baisers. Légères offrandes avant le silence.)
Motus se moque volontiers du temps que je peux mettre à m’habiller,
Ou me déshabiller,
Car elle est nue et confiante, quoi qu’il arrive.
Face à Motus je suis transie d’amour et de panique,
Comme le vieux travesti s’enticherait du beau jeune homme.








Hommage à Mathusalem :


Miséricorde, la plus triste des impératrices.
Mouise, she's the craziest et c'est pour ça qu'on l'adore.
Mac Abbey always says : let the trashes win.

Celle-là (voir dans la partie photos/vidéos du twitter de Christine pour le tweet) :

 


Toutes celles dispo sur le site de la dame.


Vu la page exposée dans l'émission Alcaline, j'crois que c'était bien un article qui lui était consacré dans le VSD du mois d'août et vu l'entête également.


Te serait-il possible d'indiquer le lien source de l'article que j'évoquais dans mon premier post de cette page please (l'histoire de sa rencontre avec les queens à la sortie du Madame Jojo's en triste posture . . .), ça m'intéresse ?  Thanks


War est l'une de mes préférées, j'ai des frissons à chaque fois que je l'écoute.


Ta citation de sa réponse/énoncé au sujet du dessin provient de quel article (ou autre) s'il-te-plaît ?